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Monographie d'une déménageuse
19 juillet 2011

Entrée

 

 

Fly01

 

 

En 1989, Jean-Hubert Martin présente l’exposition  Magiciens de la Terre au Centre Georges Pompidou. Cette exposition ébranla le monde de l’art français, suscita de grandes polémiques et permit d’intégrer le fait que l’art contemporain institutionnel ne s’arrêtait pas aux portes de l’occident.

 

Cette idée paraît évidente, mais en France, elle eût pour résonance, un ébranlement de la position dominante des artistes occidentaux sur la scène culturelle française. Dans cette même perspective, Jean-Hubert Martin proposa « Partage d’exotismes » pour la Biennale de Lyon en 2000. Cette fois-ci, il invita des artistes du monde entier à rencontrer le regard des anthropologues. Chacun d’entre eux travailla alors sur les concepts essentiels qui composent la vie de l’homme au 21 siècle.

 

L’exposition « Monographie d’une déménageuse » est un clin d’œil à cette démarche singulière, en proposant le concept «déménager» à la nébuleuse des actions qui font l’homme du 21 siècle.

 

Cette exposition se démarque des rares expositions en appartement à Marseille par le premier acte performatif et concret du déménagement. Notre proposition, inédite dans le paysage local des arts visuels, a tenu compte du climat général d’essoufflement de l’art contemporain à Marseille, parfois très académique, rappelant le fameux salon des Refusés à sa manière avec un certain conservatisme prônant le post-minimalisme à tous vents, alors que déjà, depuis quelques années, New-York ou Tokyo ont déjà tourné la page.


  Si Marseille a des difficultés à innover et sortir de l’académisme contemporain, on peut se poser la question suivante : Marseille est-elle une ville de peintres ? Sans nul doute, Marseille est une ville d’écrivains. La monographie devient ici un espace concret : l’appartement. Durant cinq jours, cet espace vivra dans l’idée, de l’encombrement progressif des objets, de leurs valeurs poétiques et des voyages d’une vie ou comment tourner la page.

 

« Montrer les oeuvres d’ailleurs avec les oeuvres d’ici dans les conditions habituelles de présentation de ces dernières n’est pas acceptable. Et si au lieu de voir l’oeuvre en face, on la regardait autrement...» P. Bouchain, architecte scénographe de la Biennale Partage d’exotismes, 2000.

 

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